Dégazage des lacs Nyos et Monoun : sur la voie du succès
Dégazage des lacs Nyos et Monoun : sur la voie du succès Le projet de dégazage des « Lacs tueurs » camerounais, s’il est aujourd’hui pleinement entré dans sa phase active, ne date pas d’hier. Peu après la catastrophe du lac Nyos qui a fait plus de 1700 victimes en août 1986, un projet très élaboré a été rédigé en avril 1987 par la Délégation aux Risques Majeurs du Ministère de l’Environnement français, sous la conduite de JC Sabroux, projet qui a pris le nom des « Orgues de Nyos ». Cette initiative a été poursuivie par l’équipe française avec ténacité et malgré de nombreux obstacles au travers de plusieurs campagnes expérimentales :
Les bases scientifiques et techniques du dispositif de dégazage étaient alors bien assises ; les codes de calculs avaient été validés par les expériences ; les matériaux utilisés avaient répondus à nos exigences. Il a fallu néanmoins attendre 2001 pour que les financements nécessaires soient réunis pour lancer la première colonne industrielle de dégazage du lac Nyos, et 2003 (une colonne), puis 2006 (deux colonnes) pour répéter cette opération (à une échelle plus réduite) sur le lac Monoun. On pourra noter que cette réalisation, qui est aujourd’hui reconnue de manière unanime comme une réussite exceptionnelle, a néanmoins trouvé à ses débuts des détracteurs qui ont affirmé que nous jouions les « apprentis sorciers » et que notre action allait déstabiliser les lacs et conduire à une nouvelle catastrophe. Si les autorités camerounaises avaient alors suivi les conseils de ces scientifiques alarmistes, la situation serait aujourd’hui réellement critique pour le cas du lac Nyos ; quant au lac Monoun, on peut raisonnablement penser qu’il aurait déjà explosé en laissant derrière lui son terrible bilan de victimes humaines. Maintenant, il reste bien quelques grincheux qui prétendent que le dégazage ne se produit pas assez rapidement et que « si on avait suivi leurs avis » il aurait fallu procéder différemment. Il est toujours facile de critiquer lorsqu’on est en position d’observateur et que l’on ne met pas « les mains dans le cambouis ». En résumé : |
|